La tension atteint un sommet à Sète. L’épisode 2053 de Demain Nous Appartient s’ouvre sur une atmosphère lourde, presque étouffante, où les consciences se fissurent et les âmes se perdent entre remords et désespoir.
Bart, toujours hanté par l’accident qui a bouleversé sa vie, apprend de Sarah que c’est Lori qui a appelé les secours ce soir-là. Mais plutôt que de s’accrocher à cette main tendue, il choisit le silence. Son regard vide, son sourire forcé trahissent une vérité bien plus sombre : Bart n’a plus rien à perdre.
Il ment à Sarah, invente une histoire ridicule sur une blessure causée par une étagère et prétend avoir égaré son téléphone. En réalité, il s’enfonce dans le mensonge pour protéger Lori — et peut-être aussi pour se punir lui-même. La douleur qu’il cache devient un poison. Même Mona et Audrey, au Spoon, ne voient rien d’anormal lorsqu’il leur demande de gérer le service pour la soirée. Elles rient encore en imaginant qu’il a une nouvelle conquête, loin de se douter qu’il s’apprête à plonger dans l’enfer.
Pendant ce temps, William vit son propre naufrage moral. Lors d’une consultation, il prescrit un traitement risqué à Océane, sans remarquer une mention cruciale dans son dossier : la jeune femme est asthmatique. Son collègue Nor le confronte, et la révélation tombe comme une sentence. William comprend qu’il a failli tuer sa patiente. L’homme rationnel, solide, qui avait toujours tout sous contrôle, s’effondre. Le médecin perd pied ; sa voix tremble lorsqu’il murmure : « J’ai failli commettre l’irréparable. »
De son côté, Sarah confie à Karim ses soupçons : elle sent que Bart ment, qu’il cache quelque chose pour couvrir Lori. Ses doutes prennent de la consistance lorsque Nordine et Manon trouvent la voiture de Bart abandonnée, clés sur le contact, garée à la hâte sur un trottoir. Ce détail glaçant laisse présager le pire.
La police relie bientôt les fils d’une histoire qui devient de plus en plus inquiétante. Sarah reçoit les antécédents psychiatriques d’Augustin, un homme au passé instable, récemment sorti d’une hospitalisation pour dépression sévère. Dix jours de thérapie en pleine nature, censés le réconcilier avec lui-même, mais qui semblent n’avoir fait qu’attiser son mal-être.
Au même moment, Lori tente désespérément de joindre Augustin. Son téléphone sonne dans le vide jusqu’à ce qu’il décroche enfin. Sa voix est étrange, calme, presque douce : un calme avant la tempête. Il murmure un simple : « Je t’aime. » Puis il raccroche. Lori sent la panique la gagner : quelque chose d’horrible se prépare. Bart, qui a entendu les bruits en arrière-plan, comprend : Augustin est à la gare.
Sans hésiter, il se lance à sa recherche avec Lori. Sur la route, un silence lourd s’installe. Bart regarde droit devant lui, le visage fermé, déterminé à empêcher le pire. Lori, elle, tremble à l’idée de revoir Augustin, cet homme blessé qu’elle a peut-être contribué à faire sombrer.
Pendant ce temps, William, rongé par la honte, fait face à Aurore et Manon. Il leur avoue tout : son erreur médicale, sa peur, son épuisement. Sa famille tente de le soutenir, mais l’homme qu’ils ont devant eux n’est plus le même. Les mots de Manon résonnent : « Papa, tu devrais peut-être t’arrêter un moment. »
William finit par céder. Dans un dernier sursaut de lucidité, il se rend chez Marianne et lui confie sa détresse. Les séismes, le virus, la quarantaine, les disputes avec Aurore… tout cela l’a vidé. « J’ai l’impression de tourner sans fin, comme dans un tambour de machine à laver », souffle-t-il. Marianne, bouleversée, l’écoute en silence avant d’approuver sa demande : un congé sans solde. Elle comprend que ce n’est pas seulement son collègue, mais un homme à bout de souffle.
Alors que William tente de sauver son équilibre mental, la tragédie se joue ailleurs. Bart et Lori finissent par retrouver Augustin. L’homme est enragé, désespéré, prêt à commettre l’irréparable. Autour de lui, des bidons de White Spirit. L’odeur est suffocante. Il verse le liquide sur le sol, sur ses mains, et soudain… sur Bart.
Dans ses yeux, une flamme de folie. Il tient un briquet allumé, tremblant entre ses doigts.